L’arbre qui voulait le ciel… CAUX[errances] « Au moment où les arbres et les entités paysagères qu’ils composent sont de plus en plus malmenés malgré notre conscience commune de leur importance, les photographies nous ouvrent les portes de l’âme d’un terroir et d’un patrimoine végétal qu’il est primordial de préserver. A travers mes errances en Pays de Caux, j’invite simplement à (re)poser le regard et voir l’Arbre : source d’émotions, de connaissances et d’inspirations, entité sensible, forte et fragile, onirique, sacrée, source et ressource… Le long du parcours, ces portraits arboricoles jalonnent la promenade du plan d’eau d’Yvecrique. Feuillages, branches, enracinements, écorces, ombres et lumières, architectures, blessures sont propices au merveilleux et à la connaissance. Arbres isolés, sur talus ou en bosquets, deviennent arbres à palabres où les contes et les légendes font loi, et nous réunissent autour de valeurs ancestrales qui ne demandent qu’à ressurgir. Saisir l’instant, les plis et anfractuosités du paysage, se recentrer sur ses sens et profiter de l’instant… En clos-masure, au bord du chemin ou encore isolés dans la plaine, les arbres tissent des liens et écrivent leurs histoires. A l’instar, du système racinaire ou du développement des branchages, chaque photographie est prétexte à passages et rencontres. A l’ombre des houppiers, le promeneur arpente et chemine… l’Arbre quant à lui, se dévoile, se dresse, et enrichit son écosystème dans sa quête incessante d’un jour pouvoir toucher le ciel. Ici, nulle question d’arbres remarquables, mais simplement d’arbres remarqués… » Marc Gosselin